Les soins de santé mentale sont des soins de santé fondamentaux. Ce n’est pas un luxe.  

On nous a fait croire que la santé mentale ne fait pas partie de la santé. Que les soins de santé mentale sont en quelque sorte accessoires. Ou encore que c’est un luxe. Mais la vérité c’est que ce sont des soins fondamentaux. En l’absence de soins de santé mentale, des gens souffrent. Et des gens perdent la vie.  

Mais notre système de santé n’offre pas de soins de santé mentale pour tout le monde ni ne couvre ces soins d’ailleurs. 

Notre système est là si vous avez des maux de dos ou une éruption cutanée. Il est là si vous vous décelez une bosse ou que vous vous cassez un bras. On vous prend en charge et on vous oriente pour vous fournir les soins appropriés. Et ces soins sont couverts.  

Mais ce n’est pas vrai en matière de santé mentale.  

Vous pourrez recevoir certains soins de santé mentale si vous avez les moyens de payer pour une thérapie, ou si vous avez une assurance privée. Mais votre médecin de famille sera peut-être votre seule façon d’obtenir des soins… Si vous ne faites pas partie des millions de personnes qui n’en ont pas au Canada. De plus, même les médecins de famille ne sont pas en mesure d’offrir une aide exhaustive en matière de santé mentale ou d’orienter la population vers du soutien. Les services de santé mentale communautaires font figure d’exceptions. Et la plupart du temps, ils ne sont pas couverts par l’assurance maladie publique.  

La santé mentale est comme une fracture : se rétablir exige des soins.  

Quand nous n’avons pas accès à des soins de santé mentale, notre état s’aggrave. De plus en plus. Jusqu’à ce que nous aboutissions en crise… à l’urgence. Peut-être y obtiendrons-nous les soins nécessaires. Mais peut-être recevrons-nous aussi notre congé de l’hôpital sans aide pour la suite. Et notre état s’aggravera encore plus. 

Tout cela pourrait être évité si nous utilisions les fonds publics en amont. Pour prévenir la crise. Dès que nous en avons besoin. 

C’est une crise que nous ne pouvons ignorer. 

  • Un tiers de la population canadienne (soit 9,1 millions de personnes) aura un trouble mental ou de la consommation de substances au cours de sa vie. 
  • Parmi ces millions de personnes, une sur trois – et jusqu’à trois enfants sur quatre – ne parvient pas à avoir accès aux soins de santé mentale dont elle a besoin.  
  • La pandémie n’a fait qu’aggraver la situation, si bien que 37 % des Canadiennes et des Canadiens rapportent une dégradation de leur santé mentale. 

Malgré cela, seule une partie d’entre nous obtiendront les soins dont nous avons besoin. Le premier ministre et son gouvernement pourraient régler ça. Ajoutez votre signature. 

Agir