Pourquoi c’est la bonne chose à faire que de financer les soins de santé mentale

 

Le fait d’avoir un système de santé universel qui prend en compte nos besoins en matière de soins, et non notre capacité à payer, fait notre fierté. Mais quand nous y pensons bien, nos soins de santé sont loin d’être universels, surtout en ce qui concerne la santé mentale et la santé liée à la consommation de substances. Ces soins devraient être gratuits et accessibles à toute la population. Pourtant, alors que des millions de personnes au pays ont besoin d’aide, seule une partie d’entre nous obtiendront des soins.

C’est une crise que nous ne pouvons ignorer.

  • Un tiers de la population canadienne (soit 9,1 millions de personnes) aura un trouble mental ou de la consommation de substances au cours de sa vie.
  • Parmi ces millions de personnes, une sur trois ne parvient pas à avoir accès aux soins de santé mentale dont elle a besoin, et jusqu’à trois enfants sur quatre n’arrivent pas à obtenir des traitements spécialisés.
  • Cela est dû au fait que les soins ne sont pas offerts ou ne sont pas couverts par le système public d’assurance maladie.
  • La pandémie n’a fait qu’aggraver la situation, si bien que 37 % des Canadiennes et des Canadiens rapportent une détérioration de leur santé mentale.

Seule une partie d’entre nous obtiendront les soins dont nous avons besoin.

Le Canada se considère comme un pays équitable et solidaire, mais la santé mentale et la santé liée à la consommation de substances se trouvent dans notre angle mort. Il existe des soins de santé mentale au Canada, mais ils ne sont accessibles qu’à une partie d’entre nous.

Pour être couverts par l’assurance maladie publique, les services doivent être jugés « médicalement nécessaires » en vertu de la Loi canadienne sur la santé. Les soins de santé mentale et de santé liée à la consommation de substances sont pour la plupart prodigués en dehors des hôpitaux et par d’autres personnes que des médecins; ils ne sont donc pas couverts.

Le financement de ces soins permettrait de réduire la souffrance de millions de personnes au Canada et d’améliorer la qualité de vie de tout le monde.

La santé mentale est un droit universel, mais le Canada ne le défend pas. Nous ne remplissons pas nos obligations internationales ni nos obligations envers nous-mêmes. Et encore moins celles que nous avons les unes et les uns envers les autres.

Lire le document de référence

Agir

Si vous croyez que les soins de santé mentale devraient être véritablement universels et financés par l’État, ajoutez votre nom à notre lettre pour dire au premier ministre Justin Trudeau qu’il est temps d’« Agir pour la santé mentale ».